Le président français Emmanuel Macron répondait ce 6 juin à des questions sur les élections européennes et la situation internationale. Niant tout désir d'escalade, le président français a annoncé la livraison de Mirage-2000 à l'Ukraine, accompagnée de la formation de pilotes, mais aussi la formation d'une brigade de 4 500 hommes.
«La France veut la paix, mais pas la capitulation de l’Ukraine», a déclaré Emmanuel Macon ce 6 juin au soir, au 20h de TF1 et France 2. Le président français a ainsi introduit son propos, avant d’annoncer la fourniture d’avions de chasse Mirage-2000 à Kiev.
Celle-ci sera formalisée demain 7 juin, lors de la visite à l’Elysée de Volodymyr Zelensky, présent en France à l’occasion du 80e anniversaire du Débarquement.
Les pilotes de ces avions de chasse seront formés par la France «d’ici la fin de l’année», a précisé Macron, qui a aussi annoncé la formation de 4 500 soldats ukrainiens, soit l’effectif d’une brigade, à la demande de Kiev.
Le dirigeant français a toutefois botté en touche à la question de savoir si ceux-ci seraient formés sur le sol ukrainien. En soulignant que ce dernier était «souverain», il a répété que cela ne devait pas être «tabou», avant d’affirmer qu’un tel envoi ne serait pas constitutif d’une escalade. Macron a assuré qu’il n’y avait pas aujourd’hui d’instructeurs militaires français en Ukraine.
L’Ukraine «résiste» a poursuivi Emmanuel Macron, avant de plaider pour une paix qui doit arriver «par le biais d’une négociation» et non par une «capitulation» de Kiev. La situation est «difficile» pour elle, a-t-il concédé.
Macron a-t-il reculé ?
Question lancinante depuis le mois de février, la question de l’envoi de troupes occidentales et en particulier françaises en Ukraine, qu’Emmanuel Macron a refusé d’écarter au nom d’une «ambiguïté stratégique» selon lui nécessaire face à la Russie, est au cœur des tensions grandissantes entre Paris et Moscou. Le Kremlin a de son côté dénoncé l’implication grandissante de la France dans le conflit.
Selon plusieurs médias, dont Reuters et TF1, citant leurs propres sources, le président français était supposé annoncer ce soir l’envoi d’instructeurs militaires. Fin mai, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Alexandre Syrsky, avait vendu la mèche sur un envoi de formateurs français, indiquant avoir permis leur visite dans des centres d’entraînement en Ukraine.
Ce 6 juin au matin, Le Premier ministre français Gabriel Attal a écarté l’envoi de militaires français en Ukraine, indiquant qu’il n’y avait «pas de projet de ce genre», avant de se montrer plus évasif sur l’envoi de formateurs militaires, répétant qu’une telle question n’était pas «taboue».
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